Il y a près d'un an jour pour jour, le lundi 11 mai 2020, le plafond de paiement sans contact des cartes bancaires passait de 30 à 50 euros. Cette pratique étant déjà privilégiée par une majorité des Français pour leurs achats quotidiens, le dernier relèvement ne devrait qu'accroitre le recours à la Carte bleue. L'année passée, près de 60% des transactions inférieures à 50 euros ont été effectuées en magasin en mode sans contact. Plus de la moitié des paiements à la CB sont désormais réalisées de cette manière par carte ou mobile dans les magasins, selon le Groupement des Cartes Bancaires. Et 90 % des cartes sans contact acceptent déjà le nouveau plafond de 50%.
Ce geste simple, qui ne prend que quelques secondes et que l'on effectue plusieurs fois par jour est-il sans risque ? Globalement, oui. La technologie NFC intégrée dans les puces a besoin d'être très proche d'un terminal de paiement (TPE) reconnu par l'émetteur de la carte pour lancer la transaction. D'abord, un particulier ne peut se procurer légalement un tel appareil en France. Il faut impérativement être titulaire d’un compte bancaire professionnel pour pouvoir acheter ou louer un TPE.
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Le vol, l'une des principales source de fraude
Il est ensuite très compliqué dans les faits de déclencher le paiement sans contact y compris en se rapprochant suffisamment d'un individu, tout en connaissant l'emplacement précis de sa carte. La technologie est inefficace au-delà de cinq centimètre de distance. Selon le rapport de l'Observatoire de la sécurité des paiements, moins de 1% des arnaques à la carte bleue sont réalisées grâce au sans contact.
Rien n'empêche un malfaiteur en revanche de profiter de ce mode paiement après avoir dérobé une carte bancaire. En 2020, les pertes et vols représentaient plus d'un tiers des fraudes sur les transactions nationales des montants escroqués.
"Les banques limitent les achats en mode sans contact à cinq par jours. Pour la personne derrière le délit, il est assez simple de réaliser plusieurs paiements allant aujourd'hui jusqu'à 250 euros puis de jeter la carte", nous rapporte un représentant de justice sous le couvert de l'anonymat. Les soirs de fête et l'été constituent une autre période propice à l'arnaque au sans contact. "On peut rencontrer certains serveurs ou barmans malveillants qui profitent du relâchement en période estivale pour facturer deux fois les boissons", ajoute t-il.
Attaque par relais
Un dernier procédé, plus technique, est à noter. Baptisé attaque par relais, il nécessite deux individus. Le premier est équipé d'un faux lecteur et s'approche du détenteur de la carte dans les transports en commun ou les files d'attente. Le second se sert d'un smartphone qui va récupérer les informations saisies depuis l'appareil frauduleux pour effectuer directement une transaction. "Nous avons rencontré un cas de ce genre l'été dernier dans une station balnéaire dans le Sud", indique la même source.
C'est sur le web que les consommateurs sont le plus en danger. Le phishing (ou l'hameçonnage) qui consiste à récupérer des données par mail en trompant le destinataire représente près de la moitié des arnaques selon l'association UFC-Que choisir. Les malfaiteurs privilégient aujourd'hui bel et bien le numérique plutôt que le vol physique.
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