Confidence : je suis abonné à trop d’infolettres commerciales. C’est particulièrement évident à l’approche du Vendredi fou. Je ne pourrais pas être mieux informé des soldes. Je sais, c’est de la pub à laquelle j’ai consenti.
Je remarque dans ce flot de messages une généralisation du paiement à tempérament. Un nombre croissant de magasins nous propose de payer nos emplettes en quelques mensualités, sans intérêt.
À la veille du magasinage des Fêtes, ces offres posent certainement une menace pour la santé de nos finances. Elles présentent aussi quelques avantages pour la période intensive de magasinage qui s’amorce.
Le principe
Le paiement par versements n’est pas une invention récente, mais le concept a été raffiné ces dernières années : le mode de financement s’applique sur toutes sortes d’achats, même les plus modestes ; le processus prend quelques secondes à la caisse, ou le temps d’un clic au moment d’acheter en ligne.
En général, on nous propose de régler en quatre ou six versements. Pour certains types d’achats plus coûteux, les paiements peuvent s’étaler sur 24 mois, sans intérêt.
Les dangers
Le mode de financement peut faciliter la vie de bien des consommateurs, mais son objectif premier reste d’augmenter les ventes, et ça fonctionne. Avec des prix fractionnés en plus petites bouchées, les gens tendent à dépenser davantage, c’est pourquoi les commerçants l’adoptent en masse.
Pour limiter les risques de dérapage, rappelons ce classique de Noël : établissez une limite à votre budget de cadeaux, préparez une liste, et n’en dérogez pas.
L’autre problème que je vois, c’est le suivi des paiements. Ça peut toujours aller avec un ou deux achats financés de cette façon, mais ça se complique si on en fait son principal mode de paiement. Les probabilités de manquer une échéance grimpent alors en flèche.
L’intérêt pour le consommateur est de financer un achat gratuitement, la moindre pénalité lui fera rater l’objectif.
Pour éviter de s’empêtrer dans les calendriers de paiements, demandez à ce que les paiements soient automatiquement prélevés sur une carte de crédit ou sur un compte bancaire.
Limiter le coût en janvier
Cette forme de crédit à la consommation ne diffère pas des autres : si elle vise à favoriser les ventes, ça n’empêche pas de l’utiliser à son avantage. Le paiement à tempérament offre un plus long délai de grâce que la carte de crédit, ce qui peut alléger la grosse facture au retour des Fêtes.
Mon conseil : recourez à ce mode de paiement pour l’achat le plus important, et celui-là seul.
Un petit mot pour terminer au cas où vous penseriez que j’incite à l’endettement.
Le Buy Now, Pay Later (BNPL), comme on dit en anglais, est déjà bien implanté et progresse à grands pas, sans que j’y sois pour quelque chose.
Mieux vaut apprendre à faire avec.
Le BNPL et la cote de crédit
Un des avantages du paiement à tempérament, c’est que la plupart du temps, on peut y avoir accès sans afficher d’historique de crédit. Il y a une contrepartie à ça : il ne permet pas, en général, de construire un dossier de crédit.
Malgré son expansion, le marché est toujours dans sa phase de jeunesse, il reste assez peu encadré. Il est important de lire les conditions liées au financement.
Est-ce qu’un défaut de paiement peut entacher son score de crédit ? On trouve beaucoup d’informations contradictoires. Dans le Globe and Mail, une porte-parole d’Equifax a affirmé que l’agence n’en tenait pas compte pour l’instant.
Le marché se développe, tellement que Visa et Desjardins viennent d’embarquer dans le train. Là, ça pourrait jouer sur le pointage de crédit.
Quand acheter maintenant et payer plus tard? - Le Journal de Québec
Read More
No comments:
Post a Comment