La demande de Moscou de paiement de son gaz en roubles ne devrait pas générer «a priori de rupture» des livraisons, a estimé vendredi la ministre française de la Transition écologique Barbara Pompili.
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«Les informations que nous avons reçues de Moscou ces derniers jours et ces dernières heures tendent à nous laisser penser que les entreprises pourront continuer à payer en euros auprès des banques qui, elles-mêmes, devront convertir leurs euros en roubles, et notamment Gazprom Bank,» a-t-elle dit, répondant à la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.
«À partir du moment où les entreprises paient en euros, les contrats sont respectés et donc ça ne change pas grand-chose pour nos entreprises. Donc à ce stade nous n’avons pas de risque de rupture de ces contrats si cette solution est la solution mise en œuvre. Et donc a priori pas de rupture qui pourrait être engagée des importations russes de gaz», a-t-elle ajouté.
«Finalement, ce paiement en roubles, je crois que c’est une mesure de soutien au rouble avant tout, mais ce n’est pas vraiment une mesure de rétorsion vis-à-vis des entreprises européennes», a-t-elle encore dit, même si «cela ne nous empêche pas de travailler pour être de moins en moins dépendants des importations de gaz russe».
Les Européens refusent tout paiement en roubles exigé par Moscou.
«De notre point de vue, imposer un paiement en roubles constituerait une rupture de la plupart des contrats : les contrats passés par les entreprises françaises notamment avec Gazprom sont libellés en euros et donc les entreprises sont légitimes à refuser un changement de devises», a dit la ministre vendredi.
«La banque centrale russe peut fixer le taux de change qu’elle souhaiterait, ce qui reviendrait à fixer de façon unilatérale les prix du gaz, et consisterait en un détournement des sanctions, ce qui évidemment n’est pas acceptable», a-t-elle ajouté.
Paiement en roubles: la France n'anticipe pas de rupture de livraison de gaz russe - Le Journal de Montréal
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