L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) veut permettre aussi tôt qu’en 2024 l’achat de titres d’autobus ou de métro à partir d’un téléphone mobile. L’organisme responsable du transport en commun dans la grande région de Montréal a lancé mardi un appel d’offres en ce sens, un geste qui vise à rendre ces services plus aisément accessibles.
Concrètement, l’ARTM est à la recherche d’un fournisseur pour une solution de recharge de la carte Opus par téléphone intelligent. Le système pourrait être intégré à l’application mobile des sociétés qui utilisent cette carte. On parle donc ici de plusieurs réseaux de transport en commun, dont ceux de Laval et de la Rive-Sud, ainsi que du Réseau express métropolitain (REM).
Les réseaux des villes de Québec et de Joliette, qui utilisent eux aussi la carte Opus, pourront utiliser ce système de paiement quand il entrera officiellement en service, soit quelque part au début de 2024, si tout se passe comme le souhaite l’ARTM.
Les usagers qui prennent déjà l’autobus ou le métro pourront effectuer la recharge de leur carte plus rapidement et plus simplement, à partir de leur téléphone. Ce n’est donc pas la fin du système Opus ni l’arrivée du paiement sans contact dans les autobus et les stations de métro, précise Simon Boiteau, conseiller aux affaires publiques et aux communications à l’ARTM.
« Le système actuel repose sur des cartes de transport plutôt que sur des comptes d’utilisateur. Il faudra procéder à plusieurs évolutions de ce système pour arriver à un genre de solution comme le paiement sans contact. Entre-temps, nous offrons aux usagers de tous les réseaux du grand Montréal un nouveau canal de paiement pour leur carte Opus », dit-il.
Selon l’appel d’offres fait par l’ARTM, la nouvelle solution de paiement sera intégrée à Chrono, l’application déjà utilisée par les sociétés de transport de la métropole et des services comme Bixi.
L’application Chrono est donc appelée à évoluer pour devenir le point de contact central pour différents modes de transport. L’ARTM souhaiterait qu’elle serve de portefeuille unique pour les usagers des autobus, du métro, des vélos partagés Bixi et des autos partagées Communauto. Une offre de taxis est aussi envisagée, tout comme l’intégration des éventuelles trottinettes électriques en libre-service, qui, selon ce qu’affirmait au printemps 2022 l’administration de la mairesse Valérie Plante, devraient effectuer un retour à Montréal l’été prochain.
Faire évoluer l’offre de transport
Cette nouvelle survient au moment où les différentes sociétés de transport en commun de la province sont aux prises avec de graves problèmes financiers et logistiques. Deux années de pandémie ont grandement réduit l’achalandage de leurs réseaux, qui peinent à s’en remettre. Les habitudes des usagers ont aussi évolué : les déplacements ne se font plus systématiquement de la périphérie vers le centre des grandes agglomérations.
L’activation très attendue du REM sur l’axe du pont Samuel-De Champlain va d’ailleurs grandement changer la nature de la circulation entre la Rive-Sud et les quartiers centraux de Montréal. Il faut donc s’attendre à un chamboulement de l’offre de transport en commun ces prochains mois.
Simplifier l’accès au réseau en introduisant des nouveautés comme le paiement par mobile pourrait réduire l’effet négatif de ces changements sur l’expérience quotidienne des passagers, estime-t-on. « Cela s’inscrit dans une démarche plus large de modernisation de la relation entre l’usager et les fournisseurs de service », conclut Simon Boiteau.
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Un pas de plus vers le paiement mobile dans l'autobus - Le Devoir
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