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Sunday, May 28, 2023

Paiement de la dette : la bataille se déplace au Congrès américain - Radio-Canada.ca

Une statue du président George Washington se trouve dans la rotonde du Capitole alors que les négociations sur la limite de la dette se poursuivent, le samedi 27 mai 2023, sur la colline du Capitole, à Washington.

Le débat sur le plafond de la dette se transporte au Congrès.

Photo : Associated Press / Patrick Semansky

Agence France-Presse

L'âpre bataille que se livrent démocrates et républicains pour éviter un défaut de paiement cataclysmique des États-Unis se déplace dimanche au Congrès. Une lutte qui s'annonce acharnée et dont l'issue est incertaine.

Après des négociations serrées, le président Joe Biden et le chef républicain au Congrès, Kevin McCarthy, ont annoncé samedi soir un accord de principe sur le relèvement du plafond de la dette américaine permettant d'éloigner la menace d'une banqueroute dès le 5 juin.

Le précieux feu vert du Congrès

Mais l'accord doit recevoir l'aval d'un Congrès divisé et fait déjà l'objet d'une fronde d'élus progressistes et conservateurs, certains parlant d'une capitulation.

Il ne satisfait peut-être pas tout le monde, mais c'est un pas dans la bonne direction auquel personne ne s'attendait, s'est défendu dimanche le leader républicain Kevin McCarthy sur la chaîne Fox News, se félicitant notamment d'une réduction historique de la dépense publique.

Il a prédit qu'une majorité d'élus républicains se prononceraient en faveur du texte.

Kevin McCarthy s'adresse aux médias.

Le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, s'adresse aux journalistes au Capitole, à Washington.

Photo : Associated Press / J. Scott Applewhite

La Chambre des représentants, où les républicains disposent d'une fragile majorité de 222 contre 213, votera mercredi. Viendra ensuite le Sénat, contrôlé de peu par les démocrates (51-49).

Le président Biden s'est lui aussi félicité samedi soir de ce compromis qui est une bonne nouvelle, parce qu'il évite ce qui aurait été un défaut [de paiement] catastrophique.

Il devait à nouveau s'entretenir dans l'après-midi avec le leader républicain pour finaliser les termes de l'accord, qui doit aussi être transposé en proposition de loi, selon un communiqué du chef de la minorité démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries, publié dimanche.

Le texte de l'accord n'a pas encore été divulgué, mais il relève pendant deux ans, donc jusqu'après l'élection présidentielle de 2024, le plafond d'endettement public des États-Unis.

Il est actuellement fixé à 31 400 milliards de dollars.

Les dépenses non liées à la défense resteront pratiquement inchangées l'année prochaine et n'augmenteront que nominalement en 2025.

Par ailleurs, de nouvelles règles s'appliqueront à l'accès à certains programmes d'aide fédéraux, mais selon une source proche des négociations, l'accord protège la loi sur la réduction de l'inflation et le plan d'allègement de la dette étudiante, signés par M. Biden.

Chaque camp crie victoire

Selon les démocrates, il n'y a pas les importantes réductions souhaitées par les républicains, ces derniers assurant pour leur part que les dépenses sont plafonnées pour la première fois de l'histoire.

MM. Biden et McCarthy jouent leur crédit politique dans ces négociations.

Le premier, qui est candidat à sa réélection, se doit d'éviter une banqueroute aux conséquences potentiellement catastrophiques, tandis que le second cherche à asseoir son autorité après avoir été mal élu au perchoir en début d'année.

Le président Biden avait longtemps refusé de venir à la table des négociations, accusant l'opposition de prendre l'économie américaine en otage, mais s'y était finalement résolu.

Reste qu'une alliance de circonstance entre élus progressistes au sein du parti démocrate et élus conservateurs menace de ne pas ratifier l'accord.

Des républicains conservateurs ont déjà annoncé leur opposition au texte, comme Bob Good ou Lauren Boebert. Aucun élu se réclamant du camp conservateur ne pourrait justifier un vote positif, a estimé le premier, et nos électeurs méritent mieux que ça, vous pouvez me compter comme un NON à l'accord, a tweeté la seconde.

Un troisième, le représentant Dan Bishop, a pris à partie le leader républicain pour n'avoir presque rien obtenu.

Sans relèvement de la dette, la première puissance mondiale risque de se trouver en défaut de paiement le 5 juin, incapable d'honorer ses engagements financiers : salaires des fonctionnaires, retraites ou remboursements à ses créanciers.

Comme toutes les grandes économies ou presque, les États-Unis vivent à crédit.

Mais contrairement aux autres pays développés, les États-Unis butent régulièrement sur une contrainte juridique : le plafond de la dette, le montant maximal d'endettement du pays, qui doit être formellement relevé par le Congrès.

Cela a longtemps été une procédure législative de routine. Les républicains en ont fait un instrument de pression politique.

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