Avec une inflation à 4% au mois d’octobre et une année marquée par la crise du pouvoir d’achat, les Français vont y réfléchir à deux fois avant leurs achats de Noël. Et si plus d’un tiers des Français se sentent ainsi «dans un état d’esprit moins positif qu’en 2022», selon une étude réalisée par Toluna et Harris Interactive pour la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad) citée par Le Figaro, ils seraient près d’un tiers à même envisager de recourir «à un crédit ou à l’achat fractionné».
Sur le paiement fractionné en tant que tel, plus d’un quart (28%) des interrogés estiment qu’ils y auront recours. Parmi eux, il y a les jeunes, puisque les moins de trente ans seraient entre 35 et 43% à pouvoir l’utiliser cette année. Normal puisque ce paiement en trois fois sans frais, aussi appelé BNPL (Buy Now Pay Later), offre de nombreux avantages, comme étaler dans la durée ses paiements. Les consommateurs n’ont plus de crédit à souscrire (surtout en cette période d’envolée des taux), un premier paiement est effectué, et en deux clics, les autres sont programmés dans le futur.
Pénalités en cas de paiement non honoré
Mais le problème, relève le journaliste Frédéric Bianchi sur BFMTV, c’est que les consommateurs ne savent pas forcément ce qu’il y a derrière. Ce ne sont pas les magasins qui offrent cette solution de paiement, mais bien des organismes de crédit tels que Sofinco ou Oney. Ces spécialistes du crédit à la consommation ou du paiement fractionné facturent leurs services entre 1 et 3,8% (sommes non répercutées par le commerçant). Des services assortis de frais dans la majorité des cas, précise Oney puisque «cela correspond à un service proposé au consommateur». Si des opérations sans frais existent, ce sont généralement les commerçants qui les décident pour des raisons commerciales. Oney assure de son côté que ses «frais sont systématiquement indiqués et de manière transparente, dans le respect de la loi.»
À LIRE AUSSI Casino: paiement en différé sans frais pour les “fins de mois difficiles”Mais globalement, si les demandes sont quasiment toujours acceptées, c’est que ces organismes ne vérifient pas la solvabilité des clients, indique Frédéric Bianchi. Assez pour mener à des cas de surendettement ? Il existe en effet un réel danger de perte de contrôle des dépenses, en particulier pour les ménages les plus fragilisés, relève Frédéric Bianchi. On peut en effet multiplier ces paiements en trois fois sans frais sans limite en France, d’autant que ce n’est pas encadré par la loi. Un règlement européen devrait changer les choses, en demandant aux prestataires de surveiller automatiquement la solvabilité de l’acheteur, mais il n’entrera en vigueur qu’en 2026. Le dernier écueil que les consommateurs ne connaissent pas, c’est qu’ils risquent des pénalités en cas de paiements non honorés, entre 8 et 15% selon l’organisme. Prudence donc avant de souscrire à ce type de facilité de paiement !
Paiement fractionné et surendettement : méfiez-vous du fameux 3 ... - Capital.fr
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