Les cambrioleurs ont une nouvelle cible dans les commerces et restaurants de Toronto. Ils ne s’en prennent plus au tiroir-caisse, où l’agent liquide devient rare, mais aux terminaux de paiement électronique.
C'est ce que les policiers de Toronto ont affirmé durant un sommet sur les introductions par effraction dans les commerces, tenu vendredi.
De plus en plus de ces entrées par effraction sont commises dans le but direct de prendre la fuite avec le terminaux de paiement électronique. Une fois en possession de ces terminaux, les criminels utilisent la fonction de remboursement pour vider les comptes des commerçants visés, a expliqué Shannon Dawson, de la police de Toronto.
Celle-ci a précisé que près de 300 de ces appareils ont été volés l’année dernière.
Ça nous est arrivé plusieurs fois au cours des deux dernières années
, raconte Dan Ferracuti, propriétaire du Safari Bar & Grill de North York.
Ils sont capables de le faire, et à moins que vous ne puissiez l'arrêter, l'argent sort de votre compte, directement sur une carte de débit prépayée, et cela se produit très, très rapidement. J'ai pu le voir en temps réel : 1000 $, 1200 $, 1500 $.
Or, selon un expert, les nouvelles versions de ces terminaux ont de meilleures mesures de sécurité.
Des appareils simples à pirater
M. Ferracuti affirme qu'un cambrioleur qui s'était emparé de son terminal a tenté de lui voler 47 000 dollars, mais qu'il a réussi, par chance et à l'aide de sa banque, à bloquer la transaction.
Dan Ferracuti explique que bien de ces terminaux ont des mots de passe par défaut.
Photo : Radio-Canada
Il y a un mot de passe par défaut sur chaque machine et si vous ne le changez pas, les voleurs les connaissent.
De plus, comme les machines fonctionnent grâce au réseau téléphonique, les voleurs peuvent les emmener et faire les opérations ailleurs, tant qu’il y a du réseau.
Une vitre brisée
La voisine du restaurant de M. Ferracuti, Winnie Shao, gérante avec son mari depuis 30 ans du restaurant et traiteur Avenue Seafood, raconte avoir été elle aussi la cible de ces voleurs.
Un soir, peu après avoir fermé les portes du commerce et vers 18 h 30, notre société de sécurité m’appelle et me dit que quelqu’un est entré par effraction
, se souvient-elle.
Or, dit-elle, le cambrioleur ne s'est probablement pas attaqué à son terminal de paiement électronique parce qu'il s'agit d’un ancien modèle, relié par fil. La police m’a dit qu’avec les nouvelles technologies sans fil [les voleurs] retirent l’argent et le transfèrent sur une autre carte, lorsque vous êtes absent.
Winnie Shao, gérante d'un traiteur de produits de la mer a pu éviter le piratage de son terminal de paiement car il s'agissait d'un modèle avec fil.
Photo : Radio-Canada
Selon le conseiller municipal Mike Colle, à l’origine du sommet, les entrées par effraction sont en hausse. Il indique que son quartier d'Eglinton et Lawrence en a vu un nombre sans précédent
.
De petits commerces familiaux sont financièrement dévastés par ces effractions
, estime l'élu local.
Selon Scott Tabachnick, un porte-parole de Moneris, une société qui commercialise ce type d’appareils, des améliorations ont été apportées aux nouvelles machines. Pour nos terminaux, il faut changer le code par défaut au moment de l'initialisation
, assure-t-il.
Mme Dawson conseille également de garder [les appareils] en dans des endroits sécurisés pour drastiquement baisser les chances de réussite de ces vols
.
Elle qualifie ces actes de crime d’opportunité
: une fois qu’une personne a réussi, elle recommence.
Avec les informations de Dale Manucdoc et Thomas Daigle, de CBC
Les terminaux de paiement électronique, nouvelle cible des criminels - Radio-Canada.ca
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