Le seuil de paiement minimal exigé des émetteurs de cartes de crédit a augmenté le 1er août et continuera de grimper jusqu’en 2025. Les détenteurs dont les finances personnelles sont déjà très serrées pourraient peiner à suivre la cadence et devront s’ajuster rapidement s’ils veulent éviter de payer encore plus cher.
Début août, le paiement minimum sur une carte de crédit a augmenté de la moitié d’un point de pourcentage pour s’établir désormais à 3 % du solde de la carte. Ce seuil minimal augmentera d’un demi-point additionnel tous les ans jusqu’en 2025 pour atteindre 5 % du solde.
Payer plus, payer moins
Ce changement est imposé par le gouvernement québécois, qui dit vouloir ainsi prévenir le surendettement des consommateurs. En remboursant une partie un peu plus grande de leur solde chaque mois, les détenteurs d’une carte de crédit finiront aussi par payer moins de frais d’intérêt sur ce solde.
Par exemple, il faudrait 14 ans et sept mois au détenteur d’une carte de crédit qui souhaite rembourser son solde de 1 000 $ en ne faisant que le paiement minimum de 2,5 % chaque mois si le taux d’intérêt de sa carte est de 19,9 %. Un paiement minimum de 5 % réduira la période de remboursement à six ans. Les frais d’intérêt seront également réduits, passant de 1 444 $ à 442 $.
Évidemment, pour faire des économies importantes sur les frais de crédit, on peut rembourser davantage que le minimum sur sa carte, rappelle l’Office de la protection du consommateur (OPC).
L’idéal est de payer en entier chaque mois le solde de sa carte de crédit, rappelle l’OPC, puisqu’aucuns frais de crédit ne sont alors appliqués. Mais pour y arriver, il faut évidemment avoir ce montant en poche.
Revoir sa perception du crédit
L’important pour éviter le surendettement est de connaître son ratio d’endettement maximal. Le ratio d’endettement compare revenu et montant à payer pour rembourser ses dettes. Pour vous aider à y voir clair, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC), un organisme du gouvernement fédéral, fixe des barèmes pour éviter le surendettement.
L’ACFC sépare une dette en deux catégories : la dette à la consommation (carte de crédit, prêt automobile, etc.) et la dette totale (qui comprend un prêt hypothécaire et la dette à la consommation). L’organisme rappelle aussi qu’il existe de « bonnes » dettes (un investissement dans quelque chose qui est appelé à prendre de la valeur ou qui est profitable à long terme, comme une maison ou un prêt d’études), et de « mauvaises » dettes (comme un prêt personnel pour payer ses dépenses mensuelles, ou l’utilisation d’une carte de crédit de magasin dont le taux d’intérêt est particulièrement élevé).
L’ACFC indique que les paiements servant à rembourser votre dette à la consommation ne devraient pas représenter plus de 15 à 20 % de votre revenu mensuel avant impôt. Le montant total nécessaire pour rembourser votre dette totale, qui comprend le loyer plus les autres dettes, ne devrait pas dépasser 40 % de votre revenu mensuel brut.
Si la somme que vous consacrez à rembourser vos dettes chaque mois est supérieure à ces ratios, il est recommandé de prendre des mesures plus sérieuses pour minimiser l’impact de cet endettement sur vos finances personnelles.
Astuces pour réduire ses frais
Dans ce cas, il existe différents recours pour réduire à tout le moins les frais d’intérêt payés. La consolidation des dettes est la principale méthode recommandée par les experts. Sur une carte de crédit, ces frais se situent généralement un peu sous les 20 % et sont parmi les plus élevés. Dans le cadre d’une consolidation, une institution financière proposera un prêt personnel à taux d’intérêt moindre, situé entre 10 et 14 %, pour racheter les autres dettes.
Le consommateur n’aura alors qu’un seul paiement à effectuer chaque mois, et l’intérêt payé sera moins élevé que celui d’une carte de crédit.
Il est possible de comparer les frais payés et les paiements exigés en fonction de la valeur du montant emprunté et des taux d’intérêt proposés en utilisant les calculateurs de prêt en ligne des grandes institutions financières canadiennes, par exemple l’outil de calcul en ligne de Desjardins.
Les consommateurs qui désirent comparer ou simplement connaître les délais et frais de crédit associés à divers soldes exigibles peuvent consulter le calculateur en ligne Paiement minimum, intérêt$ maximum$ de l’OPC.
Comment gérer la hausse du paiement minimum sur votre carte de crédit - Protégez-Vous
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