Avec la pandémie, le paiement sans contact a explosé. Mais la prudence est de mise.
Au début de la pandémie, on soupçonnait que le virus maudit se propageait avec les billets de banque et les pièces de monnaie, ce qui fut rapidement démenti.
L’argent de plastique (crédit et débit) a tout de même pris beaucoup de place dans le commerce de détail.
La technologie de paiement sans contact (payWave chez Visa et PayPass chez Mastercard) a explosé, d’autant plus que le plafond de sécurité est passé de 100 $ à 250 $, selon le commerce.
« C’est populaire parce que le consommateur ne touche plus au terminal et que c’est le moyen de paiement le plus rapide », explique Stephen Turgeon, vice-président, Centre et Est du Canada, chez Moneris.
Ainsi, la proportion des transactions sans contact dans le commerce de détail est passée de 53 % au Canada (48 % au Québec) au dernier trimestre de 2019 à 64 % au Canada (62 % au Québec) au troisième trimestre de 2021, selon Moneris. Et ces chiffres sont appelés à croître encore, prédit M. Turgeon.
Parallèlement, de plus en plus de consommateurs paient avec leurs téléphones, notamment par Apple Pay (383 millions d’utilisateurs dans le monde, 48 % des transactions, selon Statista) et Google Pay, ou par des technologies comme PayPal et Square.
Et la sécurité ?
Il y a quelques années, les reportages se multipliaient autour de pirates équipés d’un lecteur pouvant cloner notre carte à partir des ondes radio émises par la puce de la carte, qui utilise la technologie RFID (radio frequency identification).
La menace existe toujours, mais il ne faut pas s’emballer.
Pour pouvoir effectuer ce genre de fraude, le pirate doit se placer à moins de trois centimètres de votre carte. Difficile à faire dans les transports en commun, les magasins ou sur un trottoir... Mais plus simple si vous avez échappé votre portefeuille ou s’il a été volé.
Signalons que le Centre antifraude du Canada n’a reçu aucun signalement concernant le clonage de cartes RFID.
Conseils
- Le risque, pour le consommateur, est pratiquement nul, puisque les émetteurs de cartes de crédit dégagent le titulaire de la carte de toute responsabilité financière si des fraudeurs effectuent des dépenses ou des retraits. Par contre, cette « responsabilité zéro » ne s’applique pas si le consommateur a été négligent.
- Si vous soupçonnez qu’on a fraudé votre carte, contactez immédiatement votre émetteur. Un délai pourrait justement être considéré comme de la négligence.
- Les plus paranoïaques d’entre nous peuvent glisser leur carte dans un étui prévenant les fraudes par ondes radio ; un tel étui est normalement une petite enveloppe de papier ou de plastique doublée par une couche d’aluminium, qui bloque les ondées émises par la carte. On vend ces étuis en magasin ou en ligne pour à peine quelques cents. Il se vend aussi des portefeuilles et des porte-cartes intégrés à une coque protectrice de téléphone, « blindés » de cette manière.
- De la lecture sur la fraude par carte de crédit : www.canada.ca/fr/agence-consommation-matiere-financiere/services/fraude-credit.html
Très populaire, le paiement sans contact | JDQ - Le Journal de Québec
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